19/08/2013

Le Docteur en vacances.


Cette année, je suis parti au sud de la Thaïlande. Les plages y sont superbes en été. Mais ce n' était évidement pas l' unique raison... Bonnes Vacances!

07/08/2013

Les petits carnets de Clément.


Je commence ce nouveau carnet après la mort de Boidin. 
Mort qui nous a tous beaucoup chamboulés. 
D'où ce besoin de poser mes pensées sur papiers. 

Retrouvé décapité au milieu d'un couloir, la disparition brutale de Boidin laisse une grande incompréhension. 
Le super-héros avait fait de notre protection sa priorité. 

Sans lui, les ténèbres semblent pouvoir fondre sur nous à tout moment. 

Premièrement persuadé que ce crime atroce était l'oeuvre du personnel – et bien évidemment du docteur, dont les conflits avec Boidin était connus de tous – je commence petit à petit à croire en leur innocence.
Les interrogatoires sur les patients se sont multipliés ; ils tentent de connaître l'identité du meurtrier. 
C'est peut-être une manière de brouiller les pistes mais les tortionnaires restés ici pour les vacances sont effrayés. 
Ils ne se promènent plus seuls dans l'établissement. 
Ils ne traînent plus la nuit dans les couloirs. 
Ils ne semblent pas savoir non plus d'où proviennent les cris et grattements sourds que l'on entend au plein coeur de la nuit.

J'ai également pensé à une expérience vicieuse de Delatruelle mais il est apparemment parti en vacances. 
Le meurtre de Boidin l'a surpris (j'ai entendu Bruno le dire à Damien) mais n'a pas écourté son séjour pour autant.

Un assassin rôde...

Le pire dans tout ceci, c'est l'impossibilité de communiquer entre nous. 
Nous ne sommes plus que deux à oser sortir de nos chambre : Serak et moi-même. 
La salle commune est désertée. 

Le meurtrier est peut-être parmi nous.

C'est Rebma qui vit la mort de Boidin le plus difficilement. 
Tombée amoureuse, le vide émotionnel semble lui avoir ôté toute envie de combattre. Repliée sur elle-même, elle reste enfermée dans sa chambre et ne sort que pour les repas quand le personnel daigne s'occuper d'elle. Elle ne nous adresse pas un regard, pas une parole. 

Je l'entends gémir la nuit. 

Le comportement de Ji est aussi sujet à caution. 
Il n'est toujours pas sorti de la cellule d'isolement.
Plus personne n'a la moindre nouvelle de lui. Il a été enfermé le lendemain du meurtre. 
A-t-il une quelconque implication dans cette histoire macabre ? 
Il lui arrive de perdre son calme en pleine journée, de hurler que tous sont responsables. Que l'inaction est aussi condamnable que le meurtre. Je m'étonne qu'il n'ait pas, comme moi, essayé de mener sa propre enquête. J'essaye de communiquer avec lui, mais je n'obtiens aucune réponse. 
Mes messages sont-ils interceptés ou ne me répond-il pas sciemment ?

Ils ont peut-être réussi à le faire taire.

Serak est encore celui en qui j'ai le plus confiance. Toujours ouvert il lui arrive régulièrement de sourire. Il semble être le moins choqué. 
Il répète pourtant à longueur de journée qu'il n'est pas responsable. 
Il ne semble pas parler à quelqu'un en particulier, c'est comme s'il se justifiait auprès de choses invisibles. 
Est-ce les monstres dont Sam m'avait parlé ? 
Compagnon agréable, son comportement parfois lunatique m'amène à me demander s'il ne serait pas impliqué dans ce meurtre sans en être conscient. 
Il m'a avoué avoir souvent eu envie de frapper Boidin, mais qu'il avait toujours réussi à réfréner ses pulsions. 
Chez lui, tout est une question de pulsions contrôlées...

Boidin était son frère. Comment peut-on être si insensible à la mort de quelqu'un de son propre sang ?

Celle qui m'inquiète le plus, c'est Sam. 
Depuis l'incident, elle ne me parle plus. 
Est-ce que le meurtre d'un individu que je considérais comme proche m'a marqué au point de supprimer une part de mon esprit enfantin que je m'évertuais à conserver ? 
Ou est-ce plus profond, a-t-elle des informations qu'elle n'ose pas partager ?
La nuit du meurtre, Sam n'était pas avec moi. Elle ne veut pas me dire avec qui elle était.
Elle se déplace seule maintenant, part sans me dire où elle va, disparaît pendant plusieurs jours. 
Il y a peu, elle est revenue avec du sang sur les pattes.

Le nettoyage m'a pris plusieurs jours. 
Elle ne me parle toujours pas mais je vois bien qu'elle est la proie d'une grande détresse. J'essaye maintenant de la garder près de moi quand je m'endors. Mais au petit matin, je la retrouve toujours dans un autre lieu. 

Suis-je somnambule ? 
Comme Serak, suis-je sujet à des pulsions que je ne contrôle pas et dont je ne me souviens pas ? 
J'ai pourtant l'impression de me contrôler.

Le mutisme de Sam m'insupporte. 

Aurais-je un quelconque rapport avec ce meurtre ?